LA FRANCE
SES RÉGIONS SES DÉPARTEMENTS
SA GÉOGRAPHIE PHYSIQUE
26 SEPTEMBRE JOURNÉE EUROPÉENE DES LANGUES ET HISTOIRE DU FRANÇAIS
La Journée européenne des langues a été
instaurée en 2001 à l’initiative du Conseil d’Europe.
Une langue est le résultat d’une évolution historique en même temps qu’elle représente
L’un des principaux objectifs est celui de
« encourager l’apprentissage tout au long de la vie dans et dehors du
contexte
scolaire que ce soit durant les études, pour des besoins
professionnels, pour
des raisons de mobilité ou simplement pour le plaisir et
l’échange ».[1]
Je profite donc, de l’occasion
qui me fournit la célébration de cette journée pour approfondir un peu plus
dans la connaissance de cette langue quelles que soient les raisons qui vous
ont amenés à l’apprendre.
Une langue est le résultat d’une évolution historique en même temps qu’elle représente
un outil de communication précieux que nous
avons reçu en héritage des gens qui l’ont parlée
avant nous.
En
faisant un peu d’histoire, il faut dire que le français est l’une des langues
romanes et,
comme l’espagnol ou l’italien, il provient du latin.
Avant l’invasion des Romains
(Jules César, 58 avant J.-C), la France
s’appelait la Gaule et
ses habitants les Gaulois. Leur langue le gaulois était d’origine celtique. Il ne reste aucune trace
ses habitants les Gaulois. Leur langue le gaulois était d’origine celtique. Il ne reste aucune trace
écrite de cette
langue mais elle serait une parente proche du breton que l’on parle
aujourd’hui en Bretagne.[2]
Vers le Vè siècle après
J.-C. d’autres populations ont envahi le territoire qu’aujourd’hui
constitue la
France. Il s’agit des Invasions barbares.
Parmi les peuples qui ont occupé le pays,
il y avait les Francs qui s’infiltreront un peu partout dans le territoire. Leur
façon de parler s’imposera
petit à petit et deviendra le français. Le roi des Francs
Clovis et plus tard Charlemagne joueront
un rôle essentiel dans la propagation du français.
Cependant, il ne faut pas
imaginer que les gens se mettent à parler
une langue du jour au
lendemain, comme par enchantement. Le changement
constant est l’une des caractéristiques
principales
de n’importe quelle langue, même si ces changements passent inaperçus pour les
personnes qui la parlent à une époque donnée. Une langue, le français en
l’occurrence, a mis
des siècles à devenir ce qu’il est aujourd’hui.
Mais les Francs n’étaient pas les seuls à s’être
installés sur le sol français. D’autres peuples
avaient fait de même. Toujours est-il que,
pendant tout le Moyen Âge, la France apparaît
divisée en trois zones
linguistiques différenciées :
La langue
d’oïl au nord, la langue d’oc au sud. (Oïl et oc était lafaçon
de dire oui en ces parlers)
et les dialectes francoprovençaux.
et les dialectes francoprovençaux.
Pendant trois ou quatre
siècles, chaque région parle son propre dialecte. Il y a aussi les parlers locaux
que l’on appelle les patois.
C’est François I, en 1539, en pleine Renaissance, qui publiera l’ordonnance
de Villers-Cotterêts. Cette
ordonnance oblige à rédiger en « langage maternel françois » tous les
textes administratifs, actes officiels, décrets de lois, etc., afin que tout le monde puisse comprendre.
1549 représente une autre date importante dans
l’histoire de la langue française car
c’est l’année où
Du Bellay publie Défense et illustration de la langue
française.
Mais c’est surtout au XVIIè siècle que le français obtient ses
lettres de noblesse. C’est le siècle, non
seulement du « bon usage »
mais aussi du « bel usage ». En 1635, le cardinal Richelieu fonde
l’Académie française ; le Dictionnaire de l’Académie est publié en
1694. Tout au long de
ce siècle les académiciens ont essayé de fixer l’orthographe, la prononciation, le vocabulaire et la
gram-
maire.
Mais revenons au peuple car
la langue dont nous venons de parler était celle qu’on parlait à la Cour,
dans
les salons, dans les villes et celle qui utilisaient les écrivains de l’époque.
Les populations, dans les
campagnes avaient continué à parler leurs patois. En fait, l’ordonnance de Villers-Cotterêts n’avait fait
que substituer le latin par le français et les gens ne comprenaient toujours pas le
français.
Le
XVIIIè est le siècle des Encyclopédistes.
Tout au long de ce siècle le vocabulaire s’enrichit dans
tous les domaines :
politique, industrie, commerce science, etc. La langue française va s’imposer
progres-
sivement. Les Révolutionnaires considèrent
les patois comme des restes du
féodalisme. C’est de cette
époque qui datent les premiers efforts pour créer une
école dans chaque village. Mais ce rêve ne sera
réalisé qu’au XIXè siècle avec Guizot (1832) mais surtout avec Jules Ferry (1880-1886) qui instaurera
l’école laïque, gratuite et obligatoire, dans laquelle l’enseignement se fera
en français et où l’étude de la
langue occupera une place importante.
Cependant, ce ne sera qu’après la Première guerre mondiale que
les gens
délaisseront leurs patois.
Puis,
au XXè siècle et en ce début du XXIè, avec le grand essor des médias et surtout
des
Nouvelles technologies de l’information et de la communication on pourrait
croire à une certaine tendance
à l’unification des usages. Cependant, on
observe, en même temps, un mouvement en sens inverse car
une langue régionale,
un parler local constitue une des caractéristiques de notre identité.